Les chiffres du marché sur la colocation en France

Depuis 2015, Grand Lyon Colocation a élargi son concept de mise en relation inversée à la colocation entre particuliers. Actuellement, ce site compte parmi les acteurs importants de la colocation en France. Du coup, il a la capacité de proposer son second observatoire du marché de la colocation qui fourmille d’informations assez inédites. Quels sont les loyers adoptés ? Quel est le profil des colocataires ? Qu’est-ce qui motivent les gens à opter pour la colocation ? Quelles sont les villes les plus tendues sur le marché de la colocation ? Quelles sont les conséquences de la Covid-19 sur le marché ? Dans cette étude, vous allez découvrir les essentiels à savoir sur le marché de la colocation en France en 2021.

Chambre en colocation : un loyer moyen de 442 euros

Parmi les offres de colocation étudiées par grand-lyon-colocation.com, il a été établi que le loyer moyen d’une chambre est estimé à 442 euros charges incluses. Ce chiffre est sujet à une hausse de 3,5 % comparé à l’étude similaire qui a été faite l’année dernière. De ce fait, la colocation constitue une solution très économique pour se loger. Dans le cas d’un studio en location traditionnelle, il faut débourser en moyenne 562 euros, c’est-à-dire 27 % plus cher.

Bien sûr, il est possible de trouver de grandes différences en fonction des secteurs. En province, le loyer moyen en colocation est estimé à 392 euros. En Île-de-France, ce chiffre s’élève à 542 euros, et 715 euros à Paris. Au niveau de la capitale, le loyer est tellement élevé qu’il surpasse largement le budget moyen des candidats, qui est de 696 euros.

Les villes où le marché de la colocation est très tendu

Les offres de colocation les plus recherchées sont localisées en province, avec 62 % ; tandis qu’en Île-de-France, ce pourcentage ne s’élève qu’à 38 % seulement. Dans cette région, 58 % des candidats ciblent Paris, 15 % la grande couronne et 17 % la petite. Pour cette année, il est fort probable que la balance Île-de-France/province va pencher en faveur de la province, qui emporte 4 points par rapport à l’année dernière. Ce résultat n’est que la confirmation de la baisse d’activité du marché parisien, suite à la pandémie de la Covid-19.

Pour vous tenir informé des tendances, Grand Lyon Colocation a réalisé une liste des grandes villes qui sont sujettes à un marché tendu, en termes de colocation. Pour cette année, La Rochelle prend la tête du classement, avec 7,9 demandes pour une chambre vacante. D’ailleurs, cette ville très attractive est, actuellement, en pénurie de terrains et de logements disponibles. En seconde position, il est possible de trouver Lyon, avec 4,8 demandes par chambre. À la troisième place, Lille, avec 4,7 demandes par chambre.

Par contre, la ville la plus facile pour les candidats est Saint-Etienne, avec une moyenne de 4 chambres pour une demande.

Le mode de recherche des colocataires

Les recherches se font de façon individuelle, à savoir une personne par recherche. En tout cas, c’est le mode de recherche utilisé dans 86 % des cas. Pour ce qui est des recherches pour deux chambres simultanées, ceux-là ne concernent que 10 % des cas. D’après les résultats d’une étude relative aux exigences et souhaits des colocataires, la colocation idéale devrait être composée de 3 personnes.

Seulement, 18 % des profils ne recherchent qu’une durée inférieure ou égale à un an, tandis que 80 % des cas sont à la recherche d’une colocation à durée indéterminée.

Pour ce qui est des critères de sélection, il est possible d’observer une grande variation. Effectivement, seuls 8 % des candidats veulent cohabiter entre étudiants, 1 % veulent être entre couples et 1 % veulent être dans une colocation avec enfants, c’est-à-dire une colocation pour les familles monoparentales. Toutefois, les fumeurs et les animaux sont sujets à des refus dans 14 à 22 % des cas.

L’âge est également un critère de choix important dans la recherche de colocataires. Actuellement, 28 % des recherches souhaitent cohabiter avec des profils de moins de 30 ans ; et un candidat sur quatre seulement accepte les profils qui ont plus de la cinquantaine.

Même si la plupart des recherches sont mixtes, on constate que 22 % des femmes recherchent des colocations entre femmes, alors que 2 % des hommes souhaitent une colocation exclusivement masculine.

Les profils des candidats

Même si la colocation n’est pas vraiment donnée pour les étudiants, leur profil est en hausse cette année par rapport à celui des actifs. Effectivement, la pandémie a causé une augmentation du chômage partiel et du télétravail, ce qui a freiné la dynamique des actifs. Du coup, 58 % des profils sont des étudiants et 36 % sont des actifs.

Durant cette étude, les candidats sont questionnés sur leur motivation et les avantages qu’ils peuvent obtenir dans la colocation. Parmi les réponses, celles qui ressortent les plus souvent sont :

–          La rencontre de nouvelles personnes (73 %)

–          La réduction du budget (49 %)

–          L’accès à un plus grand logement (30 %)

Avec ces réponses, on constate que l’accès à un plus grand espace, ainsi que l’aspect social sont importants aux yeux des candidats à la colocation.

Dans la même optique, les candidats sont questionnés sur les éléments qu’ils n’aimeraient pas dans une colocation. Parmi les réponses qui reviennent, il est possible de citer :

–          Un hébergement sale (67 %)

–          Qu’une tierce personne visite le logement en leur absence (60 %)

–          Une répartition inégale des tâches ménagères, notamment la vaisselle (30 %)

Dans une colocation, il n’est pas rare de trouver des personnes multilingues. En dehors du français, les langues les plus parlées dans les colocations sont l’anglais (70 %), l’espagnol (23 %) et l’allemand (9 %).

Quant aux garants employés en colocation, de nombreux bailleurs acceptent encore les garants physiques. Dans 79 % des cas, c’est la famille qui se porte garante. Pour 6 % des candidats, cela se fait par le biais de la garantie Visale d’Action Logement, tandis que 8 % ne possèdent aucunement d’un garant.